Nivolumab en association à la chimiothérapie comparé à la chimiothérapie seule en première ligne pour le traitement des cancers gastriques, de la jonction gastro œsophagienne et des adénocarcinomes de l’œsophage avancés. Étude CheckMate 649.
ASCO GI 2022.
L’analyse présentée lors de l’ASCO GI 2022 s’est intéressée à deux bras des trois bras de l’étude randomisée de phase 3 CHeckMate 649 (2), qui sont:
– Bras chimiothérapie seul (XELOX ou FOLFOX) (CT).
– Bras chimiothérapie (XELOX ou FOLFOX) associé à Nivolumab (360 mg toutes les 3 semaines ou 240 mg toutes les 2 semaines) (NIVO+CT).
Ceci dans une situation de cancer gastrique, de la jonction gastro œsophagienne avancée ou d’adénocarcinomes de l’œsophage avancé (inopérable ou métastatique).
Cette analyse a concerné 1581 patients après au moins 24 mois de recul.
Les patients avec une positivité du HER-2 ont été exclus de l’étude.
Les caractéristiques des patients étaient bien équilibrées entre les deux bras.
Soixante-dix pourcent avaient un cancer gastrique, 16.5 % se présentaient avec un cancer de la jonction gastro-œsophagien et 13.5 % étaient des adénocarcinomes de l’œsophage.
87 % des patients présentaient un statut MSI.
Le critère de jugement principal était la survie globale et la survie sans progression pour les tumeurs avec un score PD-L1 CPS ≥ 5%.
La survie globale dans l’ensemble de la population était de 13.8 mois pour le bras NIVO-CT contre 11.6 mois pour le bras CT (HR=0.79).
De même, pour la SSP médiane qui était supérieur pour le bras NIVO-CT à 7.7 mois vs 6.9 mois pour le bras CT (HR=0.79).
Le bénéfice du NIVO-CT était encore plus prononcée chez les patients ayant une tumeur avec un score PD-L1 CPS ≥ 5% avec un Hazard Ratio de 0.69.
Sur le plan tolérance, il a été noté plus de toxicités de grade 3-4 sérieux dans le bras NIVO-CT. Selon les auteurs il n’a pas été noté de nouveau signal de toxicités dans le bras comportant le Nivolumab.
Conclusion :
Le Nivolumab en association à la chimiothérapie a démontré son intérêt en première ligne dans le traitement des cancers gastriques, de la jonction gastro-œsophagien et pour les adénocarcinomes de l’œsophage avancés surtout pour les tumeurs avec un score PD-L1 CPS ≥ 5%.
(1) https://ascopubs.org/doi/abs/10.1200/JCO.2022.40.4_suppl.240.
(2) https://www.thelancet.com/journals/lancet/article/PIIS0140-6736(21)00797-2/fulltext.