Méta-analyse du groupe Oxford : Réduction du risque de récidive grâce aux anti-aromatases (AIs) comparées au Tamoxifène chez les patientes prè-ménopausiques avec un cancer du sein localisé hormono-sensible.
SABCS 2021.
C’est une méta-analyse qui s’est intéressée aux données individuelles des patientes traitées dans quatre études randomisées qui sont la ABCSG XII, SOFT, TEXT et HOBOE. Cette analyse a inclus 7030 femmes non ménopausées ayants un cancer du sein localisé avec des récepteurs hormonaux positifs.
Toutes les patientes ont eu une suppression de la fonction ovarienne (SFO) avec une hormonothérapie orale soit par une AI ou par Tamoxifène.
40% des patientes avaient une atteinte ganglionnaire confirmée.
Le recul médian était de 8 ans.
Résultats :
Les AIs ont permis une réduction du risque de récidive cumulative de la maladie à 10 ans (14.7%) comparées au Tamoxifène (17.5%) avec une différence statistiquement significative (p=0.0005).
Dans cette méta-analyse, il est démontré une réduction du risque absolu de rechute de 21% grâce aux AIs comparées au Tamoxifène.
De même pour le risque de récidive à distance qui est réduit de 17% grâce aux AIs.
L’analyse en sous-groupes n’a pas trouvé de différence statistiquement significative en fonction de l’âge, la taille tumorale, le grade histologique, le sous type histologique et la réception ou non d’une chimiothérapie adjuvante.
Les deux bras thérapeutiques étaient équivalents en terme de mortalité par cancer et en terme de survie globale.
Il a été rapporté une incidence plus importante de fracture dans le bras AI (5% Vs 3.8%).
Conclusion des auteurs :
Les AIs associées à la SFO permettent une réduction du risque de récidive de la maladie comparées au Tamoxifène avec SFO. Il n’a pas été relevé de bénéfice en terme de réduction de la mortalité par cancer et en terme de survie globale. Un recul plus important serait nécessaire pour une maturation des données de survie.